L’enceinte fortifiée de Montpeyroux dont l’origine demeure mystérieuse est confiée en fief par Philippe Auguste aux prestigieux seigneurs de la Tour d’Auvergne. En effet Madeleine de la Tour d’Auvergne épouse le fameux Laurent de Médicis et hérite ainsi du château en 1518. Leur fille Catherine de Médicis deviendra seigneur de Montpeyroux ainsi que sa propre fille Marguerite de Valois, plus connue sous le nom de la Reine Margot.
A l’origine, tous les villageois avaient établi leur demeure à l’intérieur du château fort bâti au sommet de la bute. Le mur d’enceinte, décrivant une forme ovoïde était jalonné par de petites tours sur le versant Nord de Montpeyroux. Celles, qui au nombre de cinq, ont résisté à l’effet du temps, sont en partie découronnées ou détruites partiellement par les démolisseurs. Elles témoignent de la présence d’un chemin de ronde, appelé autrefois chemin de Tralume. Au sud, face au village de Coudes, ce mur d’enceinte n’avait pas été prolongé en raison de la déclinaison du terrain. Cependant, la tour (ou donjon) bâtie au sud-est du village assurait la défense du château et palliait donc largement à ce manquement. D’autre part, la porte principale (ou porche) située au nord-ouest du village constituait l’un des points forts de la défense du château.
Cet exemple de porche médiéval a été classé Monument Historique en 1951.
L’église actuelle, de style roman-byzantin, édifiée par des ouvriers du village, date de la seconde moitié du XIXème siècle
Au XIXe siècle, le village connaît une indéniable prospérité grâce à la culture de la vigne. Celle-ci a engendré un habitat adapté aux besoins des vignerons et à la topologie particulière de ce village perché. La maison vigneronne située rue des Pradets est un témoignage rare de ce type d’habitat. La prospérité viticole a également engendré un habitat cossu, bâti sur un massif plan carré et couvert d’une toiture à 4 pentes (observable entre autre rue de la Chacusse).
La pierre de Montpeyroux nommée arkose (famille des grés: feldspathique) a beaucoup servi dans la construction locale dès le XIIe siècle. Cette pierre, est de nature robuste mais difficile à travailler.
L’ancienneté de l’exploitation de l’arkose de Montpeyroux résulte de son affleurement à l’air libre, ce qui facilitait son exploitation.
Pendant des siècles, les habitants ont vécu de l’exploitation de la carrière d’Arkose, cette pierre qui donne aux maisons des reflets dorés et qui a servi à bâtir les églises romanes d’Auvergne (St Austremoine à Issoire ou Notre Dame du Port à Clermont-Fd).
En 1848, les carrières fournissaient du travail à 11 ateliers de taille et occupaient 30 ouvriers.
Au début du XXe siècle 5 à 6 sites étaient encore en fonction. La carrière à ciel ouvert située à l’entrée du village fut la dernière exploitée jusqu’en 1935, époque à laquelle elle produisait exclusivement des meules de moulin.
De 1890 à 1927, les effets conjugués de la crise viticole et de la première guerre mondiale font chuter le nombre d’habitants de 570 à 181. Quasiment ruiné et abandonné, le village connaît une renaissance à partir des années 60, à l’instigation de l’architecte Pérol et du préfet Perony: les maisons sont restaurées, artistes et artisans s’installent.
A l’initiative de Mr Simon, Maire de l’époque, Montpeyroux obtient sa reconnaissance en 1989 en obtenant le label de « Plus Beaux villages de France ». Aujourd’hui, la municipalité s’attache à développer un tourisme durable, conciliable avec la qualité de vie des résidents.
En 2015, les efforts menés par l’équipe municipale en place (Maire : C. Rochette), et l’investissement de plusieurs personnes bénévoles du village pour embellir et fleurir le village, ont été récompensés par l’obtention du label « Village Fleuri ».